FIAC Hors les Murs 2021 au Jardin des Tuileries
Kokou Ferdinand Makouvia - The Membrane
PROJET / PROJECT
Si, à la vue de The Membrane, l’idée de la chrysalide s’impose et l’obsession de la mue transperce de part et d’autre, toute identification paraît insuffisante et futile.
Est-ce là l’enveloppe d’une entité révélée ? Est-ce là dépouille ou embryon ? Corps en puissance ou en acte ?
The Membrane se gonfle de toutes les contradictions. La rigidité de la résine contrecarre l’idée empirique de souplesse induite par la transparence. La poudre de cuivre fait rutiler une surface rêche, agressive au toucher. La structure de métal oscille entre restes démembrés et nouveau squelette en cours de formation. La peau est ici un tissu inorganique au possible.
À demie – morte ou vivante ? –, cette forme à la longue chevelure cordée, sirène tellurique engoncée dans sa queue de jute, n’appartient à aucune strate de la mutation connue, ni même envisageable.
Chose ou être, The Membrane est l’insaisissable condition du changement, l’indéfinissable même de toute transformation, l’entre-deux inconnu. Elle demeure inaccessible à nos définitions.
When you see The Membrane, the idea of Chrysalis imposes itself and the obsession of shedding the skin pierces through and through. Any identification seems insufficient and pointless.
Is this the shell of a revealed identity ? Is this remains or embryo ?
The Membrane feeds on these inconsistencies. The resin rigidity counteracts the empiric flexibility of the transparency. The copper powder glows the harsh and hostile to touch surface. The metal structure sway between dismembered remains and new skeleton in training. The skin here is an extreme non-organic fabric.
Half - living or dead ?-, the shape of long hair made of ropes, earth siren, which does not belong to any known or possible mutation.
Thing or being, The Membrane is the elusive condition of change. A nondescript of all transformations, the unknown in between. It can’t be defined.