du 21 au 27 février 2023

Red Cosmopolitanism, 2021-2022
Huile, collage papier, acrylique, sérigraphie, timbres-postes, aquarelle et coups de brosse sur toile / Oil on canvas, acrylic, collage on paper, screen printing, postage stamps, watercolors, paint brushes
130 x 200 cm

©Grégory Copitet

Depuis 2017, et son séjour en France, il aborde plus spécifiquement les thématiques post-coloniales. Lorsqu’il retourne à Beijing en 2018, il intègre ces éléments d’histoire politique dans l’art contemporain chinois. Les outils d’analyse de l’art chinois reposent alors sur une grille de lecture post-marxiste ou post-structuraliste. Ils doivent être remplacés par un nouvel ensemble de valeurs et compréhension. L’artiste développe depuis plusieurs années une typographie qui associe la mémoire de la Russie soviétique (le communisme), celle de l’idéogramme chinois (la tradition) et celle de l’alphabet occidental (la mondialisation). Il déploie cette triple identité typographique sur des peintures où la couleur rouge est très présente comme symbole de l’identité nationale. Il aborde l’impact de ces trois axes politico-idéologiques sur la Chine contemporaine par l’architecture, des événements marquants comme l’arrivée de Coca Cola sur le territoire chinois ou la relation de type colonial que la Chine entretient avec l’Afrique (« Chinafrica ») à laquelle il s’intéresse particulièrement.

En janvier 2023, devant l’assouplissement du régime chinois en termes de contrôle sanitaire face au COVID et la réouverture progressive des frontières, Pu Yingwei décide d’effectuer un voyage politico-artistique en rapport avec ses recherches. Il part de Yan‘An en Chine, berceau du communisme de Mao Zedong où a été déclaré que l’art devait être au service du peuple, pour rejoindre Paris.

Il quitte alors la France au début du mois de février pour Sarajevo et traverse la Bosnie-Herzégovine à la découverte de monuments politiques et traces post-soviétiques. Il rejoint alors l’Afrique, le Kenya, où son oncle, ingénieur agronome y construisit des barrages hydrauliques à la demande du gouvernement chinois. A son retour à Paris le 20 février, avant de regagner la Chine début mars, Pu Yingwei vous propose de partager avec lui un temps de réflexion sur ce voyage. Sous forme de rencontres privées à la galerie Marais, devant deux de ses tableaux spécifiquement envoyés de Chine, les RED RENDEZ-VOUS seront un moment de dialogue en tête à tête avec l’artiste pour réfléchir avec lui sur cette nouvelle cartographie du monde.

Depuis Paris comme base de travail, Pu Yingwei lance son projet « Global Exotic ». Des monuments des anciens pays socialistes aux entreprises chinoises en Afrique, Pu Yingwei essaie de créer sa propre cartographie, elle-même étroitement liée à l’Histoire intérieure de la Chine contemporaine tout comme à sa stratégie internationale. Par son travail, il cherche à lier l’évolution politique de la Chine, sa place géostratégique dans le monde avec l’écriture de l’art contemporain national.

Train of the Times, 2022
Huile, collage papier, acrylique, sérigraphie, timbres-postes, feuilles d'or, aquarelle et peinture aérosol sur toile / Oil on canvas, acrylic, collage on paper, screen printing, postage stamps, watercolors, paint brushes, gold leaf, spray paint
80 x 120 cm

©Grégory Copitet

©Grégory Copitet

©Grégory Copitet