CHRISTIAN GONZENBACH


stand A25

Tour & Taxis
25-28.01.24

communiqué de presse / press release


 

Hanabi est un mot japonais composé de Hana, la fleur, et Hi (Bi), le feu.

La fleur de feu.

Ce mot japonais ressemble aussi à Ikebana, l’art floral japonais, littéralement “faire vivre les fleurs”, sauf qu’il n’y a pas de fleur ici, mais le contenu même du vase qui s’exprime.

Dans ce travail, l’artiste prend un vase quelconque, objet trouvé ou chiné, il l’enterre dans du sable spécialement préparé, puis y verse de l’aluminium en fusion à 800°C. Le choc thermique fait éclater le vase et l’aluminium se répand par les fissures. En refroidissant, le contenant et le contenu se figent ensemble. Cela devient presque philosophique.

Pourtant c’est très réel et esthétique, le contenu du vase, le métal en liquide, devient une sorte de nuage, une fleur, qui traverse et dépasse le vase, un moule devenu perméable, le métal se solidifie, cristallise en gardant son mouvement.

Ce procédé met en jeu les forces des matériaux, l’énergie du feu et inclut aussi de l’alléatoire, chaque vase réagit différemment, chaque fleur est unique, par le travail du feu et du métal en fusion.

Hanabi is a Japanese word composed of Hana, flower, and Hi (Bi), fire. The flower of fire.

This Japanese word also resembles Ikebana, the Japanese floral art, literally «bringing flowers to life», except that there are no flowers here, but the very contents of the vase expressing themselves.

In this work, the artist takes a vase of any kind, whether found or second-hand, buries it in specially prepared sand, then pours molten aluminum at 800°C into the vase. Thermal shock causes the vase to shatter, and the aluminum spills out through the cracks. As it cools, container and contents congeal together. It’s almost philosophical.

And yet it’s very real and aesthetic: the content of the vase, the liquid metal, become a kind of cloud, a flower, which passes through and beyond the vase, a mold that has become permeable, the metal solidifies, crystallizing while retaining its movement.

This process brings into play the forces of materials and the energy of fire, and also includes allegory. Each vase reacts differently, each flower is unique, thanks to the work of fire and molten metal.

 
 

La domestication du feu est probablement l’acte fondateur de l’espèce humaine. Par ce geste qui consiste à prendre le contrôle sur le feu, les humains acquièrent le pouvoir d’une énergie extérieure à eux, une énergie dont nous sommes encore totalement dépendants aujourd’hui. Le feu permet de cuire des aliments, de se chauffer, de travailler les métaux et la céramique. Que ce soit pour l’agriculture, les transports ou l’habitation, les activités humaines ne sont possibles que par la maîtrise du feu, souvent invisible d’ailleurs.

Cette série de pièces, des moulages de moteurs à explosion en céramique rendent apparent cette part de l’histoire humaine. Ce sont des objets qui contiennent le feu (du moteur à combustion) produits par le feu (four céramique) ressemblant à des braises incandescentes (ou à des organes sanguinolants prélevés sur un corps-machine).

The domestication of fire is probably the founding act of the human species. By taking control of fire, humans acquired the power of an energy external to them, an energy on which we are still totally dependent today. Fire has been used for cooking, heating, metalworking and ceramics. Whether for agriculture, transport or housing, human activities are only made possible by the mastery of fire, which is often invisible.

This series of pieces, ceramic casts of combustion engines, makes this part of human history apparent. These are objects containing fire (from the combustion engine) produced by fire (ceramic kiln), resembling glowing embers (or bloody organs taken from a body-machine).

 

PRESSE / PRESS

10 FINALISTES POUR LE PRIX CERAMIC BRUSSELS

Stéphanie Pioda / Le quotidien de l’art / octobre 2023

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