Commissaire Marianne Dollo

Avec
Eric Charles-Donatien, Fabien Conti, Andréa De Bortoli
Lélia Demoisy, Victoire Inchauspé et Marlène Mocquet



Revue de presse

  • Cinq expos à voir dans des lieux incongrus du Grand Palais - Volcelest

  • Se redécouvrir à travers l’exposition Volcelest


Marianne DOLLO a exercé pendant plusieurs années le métier de lobbyiste pour le compte de grands groupes français dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie aéronautique.


La passion de l’art lui a été transmise très tôt par ses parents collectionneurs et leurs amis artistes de l’époque. Devenue elle-même collectionneuse, elle opère une reconversion professionnelle en 2015 en reprenant des études en Histoire et Expertise de l’art à l’École du Louvre et à la Faculté Panthéon-Assas.


Dès lors elle commence à conseiller de jeunes collectionneurs parallèlement à ses missions de lobbying à Paris et à Bruxelles, et décide d’en faire son nouveau métier en créant l’Agence Yellow Over Purple Art advisory dont l’objet est d’accompagner particuliers et entreprises dans leurs acquisitions d’œuvres d’art à dessein de collection.

Résolument proche des artistes émergents de la scène française, elle est régulièrement l’hôte de galeries et centres d’art qui lui confient des cartes blanches.
« VOLCELEST » présentée du 20 Février au 2 Avril 2022 à la galerie SATOR, sera sa 4ème exposition collective en tant que commissaire invitée.

Elle recueille également des paroles d’artistes dont elle réalise des portraits sous la forme unique d’une Interview courte en 4 Questions : Vos Influences, vos Obsessions, vos Bonheurs, Emmenez-nous Quelque part.

www.yellowoverpurple.com



© Pari Dukovic

Eric CHARLES-DONATIEN
CV

Plumassier de formation, Eric Charles-Donatien a longtemps travaillé pour les plus grandes maisons de haute couture. Volcelest est la première exposition dans laquelle le maître artisan intervient en tant qu’artiste plasticien. Utilisant sa matière de prédilection, la plume, Eric Charles-Donatien, sublime ces formes aviaires, élaborant une gestation sous cloche offerte au regard, un moment d’énergie vitale capturé ou imaginé. Un arrêt dans le temps avant l’envol. Profondément liées à son observation attentive de la nature, ses œuvres témoignent de la volonté de l’artiste à saisir l’essence de la matière qu’il utilise. Une matière qui tour à tour se donne et se dérobe aux yeux des regardeurs invités à appréhender et observer les œuvres sous toutes leurs coutures.

 
 

PHALLUS WAVE - 2021

Assemblage de plumes tombées de mues de faisan couleur bronze naturel, plumes d’oies teintées, plumes de coq noir et bleu électrique teintées. Teintures non industrielles, trois petits coléoptères verts irisés. 
55 x 21 x 34 cm 

© Grégory Copitet


Fabien CONTI
CV

Étudiant aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Djamel Tatah, Fabien Conti s’inspire principalement de ses souvenirs d’enfance liés à la nature. Les paysages forestiers qu’il peint avec une grande virtuosité, la représentent dépouillée et libre, alors que toute trace humaine semble avoir disparu dans ces grands espaces paisibles. Constitués de larges aplats de couleurs bariolées, le ciel et toutes ses nuances chromatiques occupent une place importante dans le travail de l’artiste. C’est cet espace au-delà du cadre qui exacerbe le caractère méditatif de ses œuvres. Une atmosphère propice à la contemplation qui toutefois conserve « une tension certaine voire une inquiétante étrangeté ».

 

SANS TITRE, SÉRIE PROMENADES - 2022 

Huile et acrylique sur toile
200 x 200 cm

 

Andréa DE BORTOLI

CV

Diplômée de l’Académie Royal des beaux arts de Bruxelles et lauréate 2021 du prix d'Excellence de la ville de Bruxelles, Andréa De Bortoli vit et travaille à Paris. Née en 1997 dans le Sud-Ouest de la France, la pratique picturale de l’artiste explore l’univers du monde paysan à travers son mode de vie dont l’activité de la chasse. Une démarche initialement biographique et documentaire. En utilisant ses archives personnelles ou des objets provenant de son village, Andréa De Bortoli traite avec force et sensibilité les fragilités et les violences de ce milieu rural. Devenus des « objets anthropologiques » ses peintures sont des témoins d’un univers oscillant entre le fantastique et le réalisme. Cette pratique s’inscrit dans la tradition de la peinture de genre que l’artiste détourne et se réapproprie.

 
 

ROUTINE - 2021 

Huile sur zinc
73 x 92 cm


Lélia DEMOISY
CV

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, le travail de Lélia Demoisy s’organise autour de notre rapport à la nature sous un prisme sensible et individuel. Privilégiant les médiums de la sculpture et de l’installation monumentale, l’artiste joue sur les formes et les matières qu’elle manipule, suture et fusionne avec attention, dans le but de nous faire perdre toute appréciation physique et culturelle des œuvres réalisées. Hybride, la matérialité de ses sculptures invite au dialogue en questionnant la corporalité des regardeurs. « Si dans mes sculptures j’utilise des matériaux issus du vivant, c’est justement parce qu’ils rentrent en résonance avec notre propre corps par mimétisme», affirme l’artiste.

L’artiste plasticienne collabore également avec des paysagistes pour coréaliser de grandes installations In Situ comme à Chaumont-sur-Loire en 2016 à Lausanne Jardins en 2019 et Annecy Paysages en 2021.

 

TAXUS VULPES - 2022 

Bois d’if, peau de renard
42 x 87 x 50 cm


Victoire INCHAUSPÉ

CV

En dernière année aux Beaux-Arts de Paris au sein de l’atelier de Pascale Marthine Tayou, Victoire Inchauspé construit son travail autour de l’exploration de la matière. Qu’elle soit issue de produits industriels manufacturés comme le métal, l’aluminium, le verre, le bronze, le fer forgé ou qu’elle émane de la nature dans son acception globale de la substance vivante, tant minérale, végétale qu’animale.

Utilisant ses fragilités en force, l’artiste joue et compose avec la notion du temps éphémère versus l’éternité, c’est pourquoi elle mêle régulièrement des matériaux industriels avec ceux cueillis dans la nature. Une recherche sur les matériaux qui suscite chez elle la réminiscence de souvenirs personnels bien qu’universels : l’insouciance, le courage, l’enfance, la maladie, la mort. Les fleurs ont une place particulière dans son travail, que ce soit des pavots, des chardons ou encore des tournesols : elles sont des matrices de souvenirs. En les séchant, elle les fixe dans une immortalité, elles représentent la façon dont Victoire Inchauspé pense son travail c’est-à-dire comme un cycle. Elle utilise ce concept comme le moment fécond d’une fin qui appelle à une renaissance pour le transcrire et le décliner dans ses œuvres.

 
 

A SILENT CONVERSATION - 2021

Cire, pavot séché, graines de pavot, bois, cornes de gazelle
160 x 70 cm


Marlène MOCQUET

CV

Diplômée des Beaux-Arts de Paris, Marlène Mocquet travaille aussi bien la peinture que la céramique. Pour l’artiste, l’acte de création signifie avant toute chose une absolue nécessité de liberté et de sincérité. À travers sa pratique artistique, son corpus se déploie autour d’un récit intérieur dans lequel apparaît un riche bestiaire de monstres, d’animaux et de personnages hybrides surgissant çà et là des coulures et des taches pigmentaires. Une véritable prolifération organique d’où émerge de la matière un tumulte de formes et de motifs récurrents : tels que les pommes, les oiseaux, les visages, ou les œufs. Une narration mystérieuse, fantastique, voire cruelle, mais jamais dénuée de sens, où la couleur et la matière affirment leur puissance et leur vitalité avec laquelle l’artiste joue. « J’aime beaucoup la chimie, les transformations, tout ce qui est de l’ordre du vivant. Le vivant dans la mort. » M.M.

 

© Cécile Rogue

 

NID D’OR - 2020

grés émaillé, lustre or et platine
⍉ 25 cm